Prendre soin de notre coeur est une des raisons principales pour laquelle on fait de l’activité physique. Cependant, on ne réalise pas l’ampleur de l’importance de celle-ci! L’activité physique peut directement contrer la maladie coronarienne et prolonger de nombreuses années notre espérance de vie.

 

La maladie coronarienne attaque les artères qui nourrissent le coeur. La présence de plaques à l’intérieur de ces vaisseaux peut causer un manque d’oxygène suivi d’un potentiel arrêt cardiaque. Il va sans dire que l’on veut s’y protéger à tout prix! 

 

Plusieurs facteurs de vie modifiables peuvent aider à la prévention d’un tel événement. On note entre autres la sédentarité, le tabagisme, l’obésité, la gestion de la pression artérielle, la gestion de la glycémie et de la lipidémie. Pour chacun de ceux-ci, la kinésiologie par l’ajout d’activité physique peut aider.

 

La sédentarité

Ne pas bouger est presque aussi dommageable que le tabagisme. On peut diminuer la sédentarité de deux façons afin d’éviter les conséquences.

 

Premièrement, il faut diminuer la quantité de temps passés en position assise. Augmenter la quantité de mouvement de faible intensité à travers la journée peut avoir un effet beaucoup plus important que l’on pense. Cela diminue les risques de développer le diabète, des douleurs au dos et au cou en plus d’augmenter notre dépense énergétique. Par exemple, il est possible d’utiliser un bureau debout, de prendre des marches ou faire quelques pompes et jumpings jack avant de se remettre au boulot.

 

Deuxièmement, il est recommandé d’augmenter la quantité d’activité physique quotidienne. Il n’est pas nécessairement question de faire du sport, malgré que cela peut être une façon ludique de parvenir à nos objectifs. Il est plutôt question d’augmenter le nombre de temps actif à intensité modérée à élevée.

 

Il n’est jamais trop tard pour commencer! Selon les études les plus récentes, il est possible de renverser plusieurs des effets de l’inactivité. 

 

Gestion de la glycémie

Puisque le diabète ou la résistance à l’insuline sont des facteurs de risque au développement de maladies coronaires, il est important de contrôler sa gestion du sucre, même sans présence d’un diagnostic. Faire aussi peu qu’une marche lente de 2 minutes chaque 20 minutes peut diminuer la glycémie! Faire une séance plus intense d’exercice par résistance peut causer un effet encore plus grand jusqu’à 48 suivant la fin de l’entraînement puisque le système se met à mobiliser le sucre vers le tissu musculaire. 

 

Prévention de la cholestérolémie

L’exercice peut causer la destruction des graisses plus efficacement qu’un jeûne de trois jours! Cela n’est pas pour rabaisser le jeûne, mais plutôt pour montrer que l’activité physique peut rapidement aider notre profil sanguin. Lorsque l’on regarde le profil lipidique du sang chez les gens prenant part à des simples séances d’exercice, on note un effet bénéfique sur les triglycérides, le cholestérol LDL et HDL, soit tous des facteurs importants pour la santé du coeur.

 

Hypertension artérielle

L’importance de bien contrôler notre pression n’est pas un secret. Avoir une pression égale ou plus haute à 140/90 mmHg est un risque significatif de maladie coronarienne. Il serait judicieux de ne pas se délaisser aux puissants pouvoirs des médications, puisque ceux-ci ne sont qu’un pansement sur un problème très important. Il existe une façon naturelle de réduire notre pression artérielle. L’activité physique régulière peut diminuer la pression artérielle jusqu’à 8 mmHg, soit suffisamment pour descendre un hypertendu dans une catégorie saine. Une séance d’intensité modérée à élevée peut réduire la pression sur une période de 12 heures. Il peut être alors intéressant de faire de l’exercice tous les jours et de même considérer diviser nos entraînements matin et soir si notre pression est particulièrement haute.

 

Obésité ou surplus de poids

Avoir un surplus de poids prédit une présence de gras au niveau viscéral. Ce dernier augmente les risques de résistance à l’insuline, du diabète de type 2, de multiples maladies cardiovasculaires, de maladies respiratoires, de dysfonction au cerveau pouvant causer le développement d’AVC, de démence et de la réduction des facultés cognitives, du cancer et plusieurs autres. Éviter de manger un surplus calorique est le conseil primaire pour éviter la prise de poids, mais se garder actif peut aider à la gestion du poids et peut même aider à cibler la graisse viscérale.

 

Inflammation systémique chronique

Les réactions inflammatoires peuvent être bénéfiques, par exemple lors d’une fracture (puisqu’elle permet la guérison), mais l’inflammation ne devrait pas être constante. La présence persistante d’inflammation dans l’intégralité du corps semble coupable selon les études les plus récentes de causer les maladies métaboliques. Heureusement, faire de l’activité physique a été montrée de réduire le niveau inflammatoire par la libération de multiples hormones et en réduisant la production de substances délétères comme le TNF-a.

 

Plusieurs autres effets

Prendre part à de l’activité physique apporte plus d’effets bénéfiques que l’on peut lister ici, mais voici quelques bénéfices supplémentaires particulièrement intéressants pour combattre les risques de maladies cardiovasculaires. 

 

Faire de l’exercice peut augmenter la quantité de capillaires, améliorer la nutrition des tissus, améliore la compliance artérielle et augmente la perfusion des organes. Tous ces effets ont pour rôle de diminuer les risques de blocage artériel et donc d’arrêt cardiaque ou dysfonctionnement métabolique. Aussi, par divers mécanismes complexes, l’exercice diminue la capacité au corps de produire des caillots pouvant causer ce blocage artériel responsable d’AVC, de phlébites ou d’angines de poitrine. 

 

En conclusion

Les effets de l’activité physique sont multiples. En fait, ils sont beaucoup trop nombreux pour tout se rappeler ou même tout comprendre. Ce n’est pas grave, puisque ce qui compte, c’est de se mettre à bouger et comprendre son importance. Comprendre pourquoi l’on fait quelque chose aide à la motivation et la discipline, ce qui est beaucoup plus efficace que juste suivre aveuglément les conseils de notre professionnel de la santé.

 

Ainsi, plusieurs approches peuvent être utilisées. Il est recommandé de couper la sédentarité en se levant et en bougeant plus souvent et de prendre part à un minimum de 150 minutes d’activité physique modérée à intense par semaine (que ce soit par l’implémentation de course, vélo, ou entraînement par résistance). Tous les moyens sont bons pour se garder actif. Il ne faut pas négliger les sports et les activités telles que le yoga. Bouger est à la base ce qui compte!

 

Références

Carré, F. (2010, December). L’activité physique dans la prévention de la maladie coronaire. In Annales de cardiologie et d’angeiologie (Vol. 59, No. 6, pp. 380-384). Elsevier Masson.

Neeland, I. J., Ross, R., Després, J. P., Matsuzawa, Y., Yamashita, S., Shai, I., … & Cuevas, A. (2019). Visceral and ectopic fat, atherosclerosis, and cardiometabolic disease: a position statement. The Lancet Diabetes & Endocrinology.

 

 

Written by Joël Bérubé


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