La santé mentale comprend certainement la dépression majeure, les troubles de la personnalité et les troubles du vieillissement, mais ça ne s’arrête pas là. La santé mentale commence là où nos pensées débutent. L’anxiété, la peur et les émotions douloureuses sont toutes importantes à la santé mentale. Garder un contrôle de nos émotions est certainement plus facile à dire qu’à faire, mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas se préparer à affronter les tempêtes qui sauront indéniablement nous trouver.

L’activité physique, et je ne parle pas que de sport, est certainement l’outil le plus rose parmi l’éventail de possibilités. Ça ne coûte quasiment rien, ça ne demande presque pas d’équipement, et les bienfaits sont plus grands que l’on peut s’imaginer.

Le contrôle par la discipline

L’exercice développe notre discipline tout comme notre santé; là est la magie. Ce n’est pas un pansement tel qu’une médication que l’on prend pour atténuer nos symptômes, c’est une arme qui est à nos côtés en tout temps, qui n’attend que d’être saisie.

Se discipliner à se garder actif, malgré la charge surhumaine de tâches à faire pour le travail, la famille, et soi-même, sans oublier de dormir et prendre soin de soi n’est pas chose facile. S’acharner à trouver trois petits blocs de 30 minutes à travers la semaine peut être parfois difficile, mais peut être aussi le premier pas vers la reprise de contrôle.

Se discipliner à faire de l’exercice même lorsque cela ne nous tente pas est un signe que l’on est capable d’aller de l’avant même quand la motivation n’est nulle part où être trouvé. La motivation est passagère de toute façon, alors il faut s’attendre à devoir affronter les obstacles de l’amotivation. Mais se garder discipliné à faire trois fois 30 minutes d’exercice par semaines peut être ce qu’il vous faut pour vous convaincre de votre habileté à affronter les autres obstacles de la vie.

Le corps nous dit merci

Si les bienfaits s’arrêtaient là, j’en serais déjà plus qu’heureux. Mais il se trouve que faire de l’exercice et ce, aussi peu que 20 minutes, apporte une panoplie d’effets physiologiques qui nous donne une hausse d’énergie similaire à certains antidépresseurs.

La santé mentale passe par trois signaleurs importants:

  • La sérotonine;
  • La dopamine;
  • Le cortisol.

Sans même passer par la médication, faire de l’activité physique permet de réduire le cortisol, l’hormone du stress, et permet d’augmenter la sérotonine, l’hormone du bien-être. Par ce simple équilibre hormonal, on peut ressentir une amélioration de l’humeur immédiate. Cela est un outil tellement efficace que les cliniciens l’utilisent de plus en plus fréquemment pour lutter contre la dépression.

Par exemple, courir pendant seulement 20 minutes à un rythme modéré est suffisant pour stimuler le relâchement d’endorphines, des neurotransmetteurs responsables du bien-être. C’est les endorphines qui sont attribuées à l’euphorie du coureur (runner’s high).

Développer une appréciation de l’activité physique

Suivant les effets immédiats à l’exercice, les bénéfices continuent à se faire ressentir. En accomplissant un objectif tel que se motiver à faire de l’exercice, notre corps nous récompense en libérant de la dopamine. La dopamine est un neurotransmetteur qui nous donne une sensation de plaisir afin de renforcer un comportement.

Grâce à la dopamine, notre motivation augmente et nous donne le goût de recommencer une fois de plus. Grâce à une libération à répétition de la dopamine par la même activité, on se met à développer une affinité à l’exercice, même si on pouvait la détester auparavant. Cette même dopamine est responsable de nos dépendances aux aliments sucrés, il va sans dire que son effet est grand et efficace!

Au final, on a tout à gagner à faire un minimum d’activité physique chaque semaine. Il suffit de faire des petites séances de 20 à 30 minutes, de 2 à 3 fois par semaine pour commencer à mieux se sentir. Cela peut être de la course, du yoga, des étirements, la marche ou de la musculation. Tout ce qui compte, c’est de bouger. Il suffit de trouver ton activité préférée.

 

Références

Chen, C., Nakagawa, S., An, Y., Ito, K., Kitaichi, Y., & Kusumi, I. (2017). The exercise-glucocorticoid paradox: How exercise is beneficial to cognition, mood, and the brain while increasing glucocorticoid levels. Frontiers in neuroendocrinology44, 83-102.

 

 

Written by Joël Bérubé


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