© 2016 American Society for Nutrition – Étude originalement publiée sur «The American Journal of Clinical Nutrition»

Guido Camps3,*, Monica Mars3, FEC de Graaf3, et Paul Smeets3,4

Affiliations des auteurs :
3Division de la nutrition humaine, université et centre de recherche de Wageningen, Wageningen, Pays-Bas; et
4Institut des sciences de l’image, Centre médical de l’Université d’Utrecht, Utrecht, Pays-Bas –

Note de l’auteur :
↓1 Prit en charge par l’Union européenne Septième programme-cadre (FP7/2007-2013) au titre de convention de subvention 607310.
↓2 Chiffres supplémentaires 1s-5S et Tables supplémentaires 1S et 2S sont disponibles à partir sur le lien « Online Supporting Material » dans l’affichage en ligne de l’article et du même lien dans la table des matières en ligne à http://ajcn.nutrition.org.

Résumé


Contexte : Avoir l’estomac plein est un facteur déterminant de la satiété. Bien que tant la viscosité et le contenu énergétique sont montrés de retarder la vidange gastrique, leur importance relative n’est pas bien comprise.

 

Objectif : Nous avons comparé les effets relatifs et les interactions entre les la viscosité et la densité d’énergie sur la vidange gastrique et la perception de la satiété.

 

Design : Un total de 15 hommes en santé [moyenne ± ET d’âge : 22,6 ± 2,4 ans; l’indice de masse corporelle (en kg/m2) : 22,6 ± 1,8] ont participé à un modèle croisé 2 × 2 par essai randomisé. Les participants ont reçu des boissons à base de produits laitiers (500 mL; 50% de glucides, 20% de protéines et 30% de matières grasses) qui différaient en viscosité (mince et épais) et en densité énergétique [100 kcal (correspondant à 0,2 kcal/mL) comparativement à 500 kcal (correspondant à 1 kcal/mL)]. Après l’ingestion, les participants ont pris part à des numérisations abdominales par IRM et ont noté leur niveau d’appétit sur une échelle de 100 points toutes les 10 min jusqu’à 90 min après l’ingestion. À partir des numérisations, le volume de contenu gastrique a été déterminé.

 

Résultats : Dans l’ensemble, la vidange gastrique à mi-temps (VG t50) a été de 54,7 ± 3,8 min. La boisson mince de 100 kcal avait la plus faible VG t50 de 26,5 ± 3,0 min, suivie par la boisson épaisse de 100 kcal avec un VG t50 de 41 ± 3,9 min et la boisson mince de 500 kcal avec un VG t50 de 69,5 ± 5,9 min, et l’épaisse boisson de 500 kcal avec le plus haut VG t50 de 81,9 ± 8,3 min. En ce qui a trait à l’appétit, l’épaisse boisson de 100 kcal conduit à une plus grande plénitude (58 points à 40 min) que la boisson mince de 500 kcal (48 points à 40 min).

 

Conclusions : Nos résultats montrent que l’augmentation de la viscosité est moins efficace que l’augmentation de la densité d’énergie dans le ralentissement de la vidange gastrique. Toutefois, la viscosité est plus importante afin d’accroître la perception de plénitude. Ces résultats soulignent l’absence de satiété lors de la consommation de calories vides des boissons rapidement ingurgitées, telles que les sodas. L’augmentation du niveau perçu de plénitude, qui est uniquement attribuable à l’augmentation de la viscosité, un phénomène que nous appelons « plénitude fantôme », peut être utile afin de réduire l’apport énergétique. Cet essai a été enregistré à www.trialregister.nl comme NTR4573.

 

Written by Joël Bérubé


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